Manifestation à Rousset : ARGOS 42 soutient la mobilisation contre l’extension de la station de primatologie du CNRS

Le samedi 26 avril 2025, à l’occasion de la Journée mondiale des animaux dans les laboratoires, un rassemblement citoyen se tiendra à Rousset (Bouches-du-Rhône). Organisé à l’appel de One Voice et du Collectif Vauclusien de Protection Animale, cet événement vise à dénoncer un projet controversé porté par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) : l’extension de sa station de primatologie, située à une quinzaine de kilomètres d’Aix-en-Provence.

L’association ARGOS 42, engagée pour le bien-être animal et la fin de l’expérimentation sur les animaux, exprime son plein soutien à cette mobilisation citoyenne et à la campagne menée par les organisations impliquées.

Un projet à contre-courant des enjeux scientifiques et éthiques

Le projet d’agrandissement de la station de primatologie prévoit de tripler la capacité d’accueil actuelle, en passant de 600 à près de 1 740 primates. Ce chiffre inclurait des babouins, macaques, marmousets et singes-écureuils, majoritairement élevés pour être utilisés dans des protocoles expérimentaux.

Un appel d’offres a été publié pour lancer les travaux, dont le coût dépasse 30 millions d’euros, intégralement financés par de l’argent public. Cette initiative soulève de vives inquiétudes dans la communauté scientifique et parmi les citoyens, à l’heure où les alternatives à l’expérimentation animale sont en pleine expansion.

Des contradictions avec la directive européenne

Ce projet entre en contradiction avec la directive européenne 2010/63/UE, qui recommande le remplacement, la réduction et le raffinement de l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques. Alors que des méthodes substitutives (cultures cellulaires, modélisation informatique, organoïdes, etc.) se développent et que jusqu’à 99 % des tests réalisés sur les animaux échouent à l’étape des essais cliniques chez l’humain, investir dans l’élevage de primates constitue un non-sens éthique et scientifique.

Pour approfondir ce sujet, nous vous invitons à consulter le rapport de One Voice sur les importations de primates ainsi que le dernier rapport officiel sur l’expérimentation animale en France.

Une société largement opposée à ces pratiques

Les données issues des enquêtes d’opinion sont sans appel :

• 74 % des Français sont défavorables à l’expérimentation animale,

• 81 % rejettent l’utilisation de primates,

• 80 % soutiennent la fermeture des élevages spécialisés.

La station rénovée ne serait opérationnelle qu’en 2030, avec une production de primates destinée à la recherche prévue entre 2034 et 2035, ce qui la rendrait rapidement obsolète au regard de l’évolution des pratiques scientifiques.

Une mobilisation collective de grande ampleur

Le 26 avril, plus de 50 structures — associations, collectifs, fondations, partis politiques — seront présentes à Rousset pour porter deux revendications majeures :

1. La mise en place d’une évaluation indépendante du projet sur les plans scientifique, économique et éthique.

2. La réaffectation des fonds publics vers la recherche sans animaux.

ARGOS 42 : un engagement constant contre la souffrance animale

En soutenant cette initiative, ARGOS 42 poursuit son engagement contre la souffrance et l’exploitation des animaux, y compris dans le domaine de la recherche scientifique.

Nous invitons toutes les personnes sensibles à la cause animale à :

• S’informer sur les réalités de l’expérimentation,

• Relayer la campagne auprès de leurs réseaux,

• Soutenir les alternatives éthiques, scientifiquement viables.

Vous pouvez signer la pétition contre l’extension de la station